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Yvan Lohé

« Eclats d'artiste »

 

Le regard est malicieux, le corps fébrile, l’homme écorché vif.  Artiste polymorphe (musique, théâtre, architecture, arts plastiques), son travail est une succession de tentatives pour « tirer le bon fil du sens » celui qui  l’inscrit dans son existence, sa complexité, ses  contradictions, telles des manifestations de sa propre réalité matérielle. Le résultat, une proposition d’univers à interprétations libres : simples, dépouillés et poétiques à l’image de sa perception du monde comme autant de «  rebonds d’imaginaire «. Sculptures minimalistes comme ces silhouettes d’arbres évanescents ou ces foules de bonshommes observateurs silencieux de notre monde décadent. Tableaux-paysages aux matériaux insolites : béton brut, plâtre gâché, bois flotté, acier oxydé ou fragments d’objets récupérés. La démarche est maîtrisée, délicate, originale et en perpétuelle évolution. Utopiste plasticien il cultive ses différences et sa confiance en l’homme en réponse à l’ineptie de la vie et à l’uniformisation de la pensée.

 

Texte d’Isabelle Diacre (1047 caractères espaces compris)

 

Patrice Lecire

« Comme des variations de Bach »

 

En pénétrant dans l’atelier les yeux ne savent où se poser tant il y a découvrir mais c’est l’odeur entêtante de lavande qui domine : « mélangée au blanc d’œuf elle permet d’obtenir un glacis d’une rare transparence ». Alchimiste mais aussi chef d’orchestre fendant l’air au rythme de ses pulsations, il structure les espaces, choisit les couleurs afin de nous livrer un condensé de sensations humaines. Fragmentées comme un puzzle, ces tentatives ce reconstruction après le chaos appellent la stabilité, mais le combat intérieur est douloureux presque sensuel. Alors le trait se fait lourd, épais presque charnel comme pour mieux incarner ses blessures. Les cicatrices sont profondes, la toile est griffée, écorchée jusqu’au sang. Les couleurs jaillissent  comme des résurgences de vie contrariant les gris subtils. Ces cicatrices de la vie «  serrées et rentrées comme des variations de Bach » se libèrent  pour mieux se refermer. L’artiste apaisé, s’achemine vers de nouveaux horizons.

 

Texte d’Isabelle Diacre (1034 caractères espaces compris) 

 

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