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Alixire / plasticienne

 

 

 

 

 

Fille de l’été 63, Alixire, Alix Colmant de son vrai nom, est l’artiste de tous les superlatifs tant elle vit avec intensité ses engagements et ses partis-pris, tant les voies empruntées sont nombreuses et sinueuses.

 

Née à proximité de Paris, elle grandit au creux des vallons charentais, lovée dans l’amour familial au milieu de quatre sœurs. A 11 ans, le départ pour Paris, vécu comme un véritable déchirement, viendra rompre cette harmonie. Bien qu’exilée contre son gré dans la capitale, elle se délecte de la trépidation de la vie parisienne, étudie les arts plastiques et entame sa carrière professionnelle dans le graphisme éditorial.

 

En 1990 elle fuit la ville, se réfugie dans la nature cévenole et fonde sa famille. Elle continue à cheminer vers son destin à l’écart du monde de l’art dans lequel elle ne se reconnait décidément pas. Perfectionniste et curieuse elle complète ses acquis pour une meilleure théorisation de sa démarche artistique. En 2001, elle sort de son isolement et enchaîne les expositions, trouvant son point d’orgue à Gaillac (Tarn) en 2009).

 

Dès lors, elle poursuit sa route, de découvertes en expérimentations. Pour échapper à l’enfermement dans une technique ou un support elle se met constamment en danger, s’interdit la facilité. Ainsi elle explore ses deux thèmes de prédilection que sont la nature et le féminin à travers principalement le dessin, la sculpture et le Land Art, déclinant à l’infini la volute comme signature artistique.

 

Le dessin comme premier amour : à la mine, à la plume, au feutre, sur papier, sur textile, Alixire retrace des univers oniriques et fantastiques (Turbulences, Allégorie), revisite la représentation de la femme dans l’histoire de l’art (Gynécée, Flexuositas), pose un autre regard sur le féminin (Bleues).

 

Sa sculpture peut aussi bien être bois taillé sublimant les fantaisies de la nature, mais aussi papier mâché silhouetté en élégante du 18ième siècle (Emilie), en guerrière tatouée (Dana), en ado branchée (Lee-Lou), ou encore dentelle d’aile diaphane et gracile mue par les circonvolutions d’un souffle d’air (Aéoridès).

 

Enfin le Land Art lui permet de dessiner hors cadre, de se mesurer physiquement à la Nature. En utilisant le paillage, elle inscrit ses ondulations et réinvente les paysages (les Jardins d’Agartha, Harmonies Naturelles), en érigeant des mâts voilés elle capture un temps les effets du vent (voiles), en emprisonnant les arbres à l’aide de liens rouges, elle les soustrait à notre regard codifié (Fil Rouge), en sillonnant le sable de volutes elle offre au promeneur la beauté de la métamorphose (Ondulations).

 

En être éveillé et exigeant, se réinventant dans chaque acte de création, Alixire tend vers son absolu : l’émotion esthétique.

 

 

 

 

 

Texte d’Isabelle Diacre (2761 caractères espaces compris)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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